Il ne faut pas non plus oublier les autochenilles type sable ou neige essayées dès 1920.

     Citroën propose le type B avec 15 carrosseries différentes dont un modèle autochenille qui fera parler de lui à l'époque au travers de la traversée du Sahara entre 1922 et 1923. La b2 sera produite avec une carrosserie sport équipée d'un moteur culbuté qui propulse la voiture aux environs de 100 Km/h. Puis d'année en année, André Citroën améliore les carrosseries de ses modèles : c'est ainsi que dès juin 1924, il faut éliminer le bois de ses carrosseries pour les équiper d'acier.

     Ce seront les premiers tout acier appelés B10. Les ailes de la b10 sont beaucoup plus enveloppantes, mais elle est aussi plus lourde ce qui fait que ces performances sur route sont égales à la b2. On la reconnaît à son bouchon d'essence dissimulé sous une trappe dans  l'auvent. Ce sont d'ailleurs les premières voitures françaises entièrement métalliques. Sortant d'abord en petites séries, ce sont la torpédo et la conduite intérieure qui bénéficient de l'opération. Dès le salon de 1925, la B10, qui , on le sait était une toute acier et qui n'avait pas donné entièrement   satisfaction , le châssis B2 l'équipant étant insuffisamment rigide, fut remplacée par,la B12, dont le châssis à ressort avant entiers était à toute épreuve. La voiture un peu alourdie, était au demeurant, un des modèles les mieux réussis de l'époque.

     Pour la petite Histoire, il faut dire que la B12 fut construite à raison de 300 véhicules par jour en moyenne et qu'il fallait près de 150 heures pour réaliser une carrosserie tout acier, alors que 60 heures étaient nécessaires pour une caisse tôle et bois des modèles précédents. Son moteur, quand à lui, demeurait identique à la B2. Cependant, elle se présentait comme la première voiture à être équipée des freins sur les quatre roues ( cette solution fut trouvée par l'ingénieur H. PERROT ). A partir du printemps de 1926, elle fut dotée d'un pont banjo d'un seul bloc, tandis que ses tambours de freins étaient de grand diamètre. La suspension fut également réétudiée. A l'avant, elle était assurée par des ressorts semi-elliptiques désaxés, avec des joints fixes. Quand à celle de l'arrière, elle fut améliorée par l'adoption de deux amortisseurs à friction. Son radiateur est plus haut et surtout la B12 est équipée d'une caisse plus large. Les carrosseries plus claires avec de nouvelles teintes sont plus luxueuses, et surtout beaucoup plus solides que celles adoptées jusque-là, se répartissent en deux modèles principaux : la torpédo, que l'on pouvait obtenir en version ou en version commerciale, la conduite intérieure, 6 glaces latérales, étaient vendues soit en version standard soit en version luxe. Dans cette dernière, l'intérieur était particulièrement soigné. En plus de ces modèles courants, André Citroën fournissait aussi la B12 en cabriolet, coupé ou landaulet, qui furent produits à peu d'exemplaires. Des autochenilles étaient également produites.